Petit fils de
paysans, ouvrier lui-même, Tommaso Di Ciaula, vit et travaille près de Bari (Italie
du Sud), enfile tous les jours son bleu, fait ses huit
heures, écrit le soir après l'usine, de toutes
ses forces, avec la volonté de " donner la parole
à des siècles de silence de la classe
ouvrière". Dans Tuta blu, Di Ciaula nous livre le quotidien
de sa vie : la crasse de l'usine, les gestes du
travail, ses rêves, un dimanche qui n'en finit pas,
l'abrutissement, un "casse couilles" de contremaître,
l'ennui et la fatigue surtout - les ecchymoses, les plaies,
les accidents du travail. Tuta blu est un livre " sudiste et
subversif, poétique et politique, violent et tendre,
terriblement vrai ", un fascinant balancier entre l'usine et
la campagne, le présent et le passé. Parole
âpre, ardente, vitale ; de fait, la langue est
immédiate, et le rythme de la phrase est celui de
l'émotion.
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